La souveraineté alimentaire

Auteur : Ramiro Téllez.

(Traduction et adaptation : Gavinelli Olivier).

               L'échec économique, environnemental et culturel du modèle de développement d’une agriculture, promu depuis la décennie des 50, avec la tristement fameuse  "révolution verte" et maintenant avec les cultures transgéniques, nous portent  une "guerre sociale" qui touchent des vies, amènent les famines et la malnutrition, des maladies, c’est un empoisonnement des peuples et un meurtre, un génocide programmé.

               Le modèle dominant, depuis plus d'un demi-siècle, de la monoculture d'agro-exportation, de l'abus des poisons de l'usage de graines transgéniques, de l'usage de conservateurs et de colorants cancérigènes, et de la production d'aliments nuisibles pour la santé, est insoutenable, criminel et obsolète.

               A l'opposé, le modèle de l'agriculture familial, utilise des  techniques et des produits respectueux de l'environnement,  sans l'appui des gouvernements et centré sur les centres des recherches alternatives, des universités et plus sur les intérêts des multinationales et des banques privées, est un modèle révolutionnaire, salutaire pour la planète.

               Ces 2 modèles s’opposent dans le monde, dans une lutte inégale, parfois violente.


            Modèle dominant Fasse au modèle d'une souveraineté alimentaire :

 
Thèmes. Modèle dominant.  Modèle de souveraineté alimentaire.
Commerce. Libre-échange. Alimentation et  agriculture en dehors des accords commerciaux.
Priorité de production. L’exportation agro-alimentaire. Priorité aux marchés locaux.
Accès aux marchés. Accès aux marchés externes (exportation). l'accès aux marchés locaux; et la fin de l’expropriation  des agriculteurs/ paysans achetés grâce à l'industrie de la spéculation agro-alimentaire.
Tarifs des productions  des cultures. Dictature du marché (laisser intacts les mécanismes qui imposent de bas prix) Des justes prix qui couvrent les prix de productions et permettent aux agriculteurs une vie digne.
 
Subventions.  Beaucoup de subventions dans les pays « riches » (Aux États-Unis et en Europe) mais  seulement aux plus grands agriculteurs. Et rien pour le Trière Monde Les subventions ne nuisent pas  (Dumping),  Elles sont attribuées aux petits agriculteurs, pour la commercialisation direct, l'appui des prix,  la conservation des sols, la conservation d'une agriculture durable, la recherche, etc.
Aliments. Les aliments sont contaminés par les pesticides, les engrais chimiques, dévitaminés par l’hybridation et les OGM, les manipulations génétiques, l’ajout de colorant, d’exhausteur de gout, etc. Aliments sain, naturels, riches en vitamines, oligo-éléments, minéraux, dépourvu de produits toxiques.
Bénéfices de production. Pour les spéculateurs et les « riches » de l’industrie agro-alimentaire. Directement pour les populations locales.
Sécurité alimentaire Elle apporte la malnutrition (obésité, maladies etc.) et  les famines. Elle est plus grande, quand la production d'aliments est aux mains des pauvres.  Et produite localement.
contrôle sur les ressources alimentaires Contrôlées par les multinationales et appuyées par les gouvernements. Contrôlées par les communautés locales.
Spéculation. Loi du marché. Pas possible, car il n’y pas d’exportation, les productions sont destinées aux commerces locaux.
Accès à la terre Réservé aux multinationales et aux grands propriétaires terriens. Au travers d'une réforme agraire authentique; sans l'accès à la terre pour tous, le mot démocratie perd tout son sens.
Semences Contrôlées par le codex alimentarius  (Catalogue des semences autorisées à la vente) Création de variétés hybrides, clones, OGM, transgéniques Une propriété des peuples au service de l’humanité. Semences « naturels » et reproductibles.
OGM etc. Leurs visions de l’avenir. Dangereux pour le salut de l’humanité.
Monopole. Un atout, pour le contrôle des peuples. Impossible, les peuples sont libres de toutes dépendances spéculatives.
Technologie. Industriel, monoculture, engrais chimiques et pesticides. Ecologique, polycultures, respectueuse de l’environnement et des humains.
Agriculteurs. Techniciens, spéculateurs et patrons d’entreprises ils n’ont rien à voir avec cette notion. Gardiens de la biodiversité des cultures, administrateur et  gestionnaire de l’environnement, dépositaire des connaissances et des savoirs traditionnels, novateurs dans la gestion du vivant.
Consommateurs urbain. Pris en otage. Dépendant de la « malbouffe ». Libre de se nourrir sainement.
 




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